J'ai toujours eut du mal à croire les gens, enfin je devrais plutôt dire : j'ai toujours eut du mal à croire aux sentiments des garçons. Dans mon oreille leurs "Je t'aime" sonnent souvent faux ... Je ne sais pas si le problème vient d'eux ou de moi, quoi qu'il en soit cela m'handicape vraiment. Pendant longtemps, dès que j'avais un copain et qu'il était question d'Amour je le traitais de menteur, je lui disais que ces choses on les dit que quand on les pense et que un "Je t'aime" ce n'est pas rien. il avait beau m'expliquer, me montrer la sincérité de ses sentiments je ne le croyait pas et je finissais pas rompre sans jamais lui donner une raison vraiment valable. Autour de moi quand je leur parlais de ma rupture, j'expliquai qu'il n'était pas sincère, que ce genre de relation ne m'intéressait pas et on me répondait "Tu as peur de l'Amour". Je leur rigolait au nez et ne prenait même pas le temps de leur montrer le contraire ! Moi, peur de l'Amour ? Pourquoi aurais-je peur d'une des meilleures choses qui puisse arriver à un être humain ? Pourquoi aurais-je peur de ce que je désirais le plus au monde ? Quelques copains et ruptures plus tard, je commençais cependant à douter, et à croire en cette peur que mes amis m'avaient trouvé, et tout devenait plus claire dans ma tête : le problème venait de moi. Après une longue période de remise en question, j'ai rencontré un garçon : Félix. C'était la première fois que j'étais vraiment amoureuse, que j'avais tant de désir pour un homme et c'était aussi la première fois que je ne partais pas en courant quand il disait m'aimer. On vivait quelque chose de sincère, de vrai. Bien sur on a eût des haut et des bas ... Notre relation a duré deux ans, j'avais vingt ans quand elle s'est terminée d'une façon ... ... ?
FLASHBACKON
Elle avait absolument besoin de voir Félix, elle lui envoya un rapide texto "Il faut que je te vois. J'arrive dans vingt minutes chez toi. Je t'aime". Elle sauta dans un de ces célèbres taxi jaunes, direction : Brooklyn. Le voyage lui parut duré que quelques secondes, et elle eut l'impression de se retrouver devant la porte de Félix comme par magie. Elle frappa à la porte mais comme à son habitude il ne répondit pas, elle ouvrit donc la porte avec sa clef.
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Félix ? ... Félix ?Elle déambulait dans l'appartement mal rangé de son Homme, jetant un coup d'œil curieux sur les magazines de cinéma ouvert, les photos qui trainaient par ci par là, quand elle posa ses yeux sur le cadavre de Félix. Son cœur fit un tour sur lui même, ses jambes se mirent à tellement trembler qu'elle tomba à terre. Elle mit longtemps avant de retrouver son souffle et de "comprendre" la scène. Felix, allongé, les veines ouvertes, deux lettres posées sur la table à coté : une pour son frère et une pour elle. Elle ne fit pas attention a ce bout de papier qui lui était destiné, elle se jeta sur son copain essayant en vain de le réveiller.
Les pompiers arrivèrent plus tard, elle ne saurait dire quand elle se décida à les appeler et combien de temps il ont mis à arriver. Elle ne saurait dire non plus comment elle a quitter l'appartement de son défunt copain ... Les jours qui suivirent, Églantine erra dans la ville, ni elle ni son entourage ne savait vraiment ce qui se passait durant ces longues balades. Un jour elle se décida quand même à parler. Après dix jours de silence elle avoua à sa meilleure amie qu'elle était enceinte de Félix.
FLASHBACKOFF
Je n'ai jamais oser lire la lettre qu'il m'avait écrit avant son suicide. De peur ... de peur d'avoir trop mal, de peur d'être en faute ... Même si cette lettre je l'ai toujours sur moi, je ne l'ai jamais lu, je la lirais un jour mais pas maintenant, même si j'ai tourné la page, si maintenant j'arrive à sourire en pensant à lui, tout ça est encore fragile. Cette période de ma vie m'a beaucoup changé, j'ai été amoureuse et enceinte d'un mort et si pendant longtemps cela m'a détruit, cela m'a beaucoup apporté.
DES IMAGES SACCADÉES EN CINÉMASCOPE OU LA VIE SE CONSUME A LA VITESSE D'UNE CLOPE. Babylon Circus
Je tirais la dernière taffe de ma clope, c'était la seule chose qui me permettait de survivre à ces repas de familles plus qu'ennuyant.
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Ma chérie tiens toi bien s'il te plait.-
C'est bon, c'est juste une cigarette maman ! -
Déjà que tu fumes, tu parles mal ! comment va-t-on trouver un garçon qui veut bien de toi ? -
Bah ca tombe bien, car j'ai pas envie que vous me trouviez un garçon. J'me debrouille très bien toute seule, merci.
- Ah vraiment ? Et quand c'est que tu nous présente un de tes prétendants ? Car j'en ai jamais vu aucun ...
- A part ce charmant Félix ...Au nom de Félix je sursauta. En pensant à mon départ de demain à Dubaï, je n'écoutait que d'une oreille mes parents débattre sur ma vie amoureuse, mais le nom de Félix me ramena au moment présent. Je dévisagea mes paternels, anxieuse de la tournure qu'allait prendre la conversation.
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Quel bon jeune homme ... Mort si jeune. C'était un bon gendre. il aurait été un très bon mari pour toi Eglantine, et un très bon père aussi je suis certaine. Je n'avais plus envie de rester dans cette cuisine avec mon père, vieux jeu, et ma mère manipulé par cette homme. Je me leva brusquement de ma chaise, leur jetant un regard noir.
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J'ai encore des choses à préparer pour demain. J'y vais. Salut.Je ne pris même pas le temps de les embrasser ou de leur faire un vrai au revoir. Je me précipita dehors et alluma une cigarette.
*Si je fume tant, c'est à cause d'eux J'aime mes parents, car on est obligé d'aimer ses géniteurs ... Mais ca ne va vraiment pas plus loin. Je n'aime pas leur vie de riche, leur façon de pensé, je n'aime pas leur vie où tout n'est qu'apparence, je n'aime par leur vie où réussir sa vie professionnel est synonyme de gagner beaucoup de frique. Et inversement, il n'aime pas ma façon de concevoir la vie et mon métier. En vrai je ne m'entend vraiment pas avec mes parents, j'essaie de faire des efforts, mais je crois que là c'est finit ! Demain je pars faire le tour du monde, à la rentrée j'ai un contrat pour traduire un livre et ... je me trouverais un nouvel appart' aussi tiens, histoire de m'éloigner d'eux ... Mais j'irais quand même les voir de temps en temps, ca leur brisera le cœur si je coupe définitivement les ponds ...
* Je pensai ainsi à mes parents durant tout le trajet qui me ramenait chez moi, c'est fou comme ces deux vieux peuvent me bouffer la vie ... De toute façon, passons, demain je pars pour ce qui sera surement le meilleure voyage de ma vie !